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L'histoire d'un assesseurs : Père Damien Moglo

unsourirepourletogo Par Le 2011-12-18

Père Damien Moglo, Administrateur de la communauté de paroisses St Pirmin du Haut-Florival en Alsace, diocèse de Strasbourg.

 

Né le 01 12 1961 à Tsévié, je suis le 5ème d’une famille nombreuse de 9 enfants. De parents mariés catholiques et pratiquants, j’ai connu une enfance heureuse, malgré la mort prématurée de mon second jumeau, dix jours après notre naissance.

 

Tous petits déjà, nous passions notre temps à mimer la messe à la maison entre gamins et chacun aimait jouer le rôle du prêtre, du catéchiste ou de chef de chœur.

A l’âge de dix ans, j’ai eu la chance de quitter mes parents pour aller rester avec notre grand frère aîné Innocent qui venait d’être nommé instituteur dans une école catholique à Noépé, puis à Aképé : c’est là où j’ai eu la vocation d’aller au petit séminaire grâce au curé de la paroisse d’alors père Etienne Komlan de vénérée mémoire qui nous avait donné l’envie et l’occasion. Pour la petite histoire, il sera plus tard notre recteur au petit séminaire d’Agoenyivé, mon premier curé à Bè, Marie Reine de l’univers. J’avais fait partie de l’équipe de prêtres qui avaient aussi organisé ses obsèques toujours à Bè. Oui, lui et beaucoup d’autres aînés prêtres ont marqué notre vie de séminaristes et de prêtres aujourd’hui !

 

Après huit années de petit séminaire, je rentrais au grand séminaire pour huit ans : trois années de philosophie et quatre années de théologie et une année de stage diaconale. Je suis de la première promotion de grands séminaristes du Grand Séminaire Jean-Paul II de Lomé. Là aussi on peut raconter longuement : il n’y avait rien au début comme structures sinon quelques bungalows et un grand hangar servant de réfectoire, pas de sanitaires, ni de clôture, tout se faisait dans la nature tôt le matin ou tard la nuit, une chapelle, salle de classe, le repas venait de la ville. Bien sûr tout allait rentrer dans les normes petit à petit. De toute façon avec le père Gérard Nuiadzi comme recteur, nous n’avions pas le temps de nous plaindre ni de douter de nous, à la guerre comme à la guerre. Il y croyait, nous y croyions aussi. Au séminaire Jean-PaulII, j’ai exercé le rôle de réglementaire et de doyen et remporté une coupe comme gardien de but contre le petit séminaire St PieX d’Agoenyivé. Je n’oublirai pas la visite du Pape Jean-Paul II au Togo et au Grand séminaire où il avait dormi…Ordonné prêtre par Monseigneur Robert Dosseh le 22 décembres 1990, en l’église St Augustin d’Amoutive, j’ai exercé le ministère sacerdotal successivement comme vicaire, puis curé dans les villes et les campagnes (Bè, Togoville, Kizito, Agbélouvé) et aujourd’hui en Alsace, dans le diocèse de Strasbourg. J’ai beaucoup milité aussi dans les groupes de prière du Renouveau charismatique. J’ai aimé la spiritualité du renouveau charismatique. J’ai encouragé beaucoup de confrères prêtres qui ont adhéré à ce mouvement. Ma vie de prêtre a été en partie consacrée aux personnes en difficulté, aux blessés de la vie et surtout aux malades. Et cela dure bientôt vingt ans. Je ne crois pas avoir tout fait mais une seule hirondelle ne fait pas le printemps ou mieux un seul arbre ne fait pas la forêt. La vie est encore devant nous.

 

Si je remercie Dieu pour le don du sacerdoce, j’accepte les épreuves aussi, à savoir, la mort de mon père, Joseph (bijoutier de métier, longtemps présidant de la chorale Ste Cécile de Tsévié et vice président du comité paroissial), de mon jumeau et de mes deux frères Casimir et Séraphim. J’ai une petite pensée pour ma mère au pays, entourée par mes quatre frères et ma petite sœur, sans oublier toute la grande famille Moglo.

 

Après dix années de ministère, par la force des choses et surtout par la grâce de Dieu, je suis venu en France pour me refaire. Aujourd’hui, je suis titulaire d’une Maîtrise et d’un Master en théologie, autre fois appelé DEA. C’est dans ce cours normal des choses que j’ai été sollicité par le diocèse de Strasbourg, à occuper le poste d’Administrateur de la communauté de paroisses des sept villages. Ma nomination par Monseigneur Joseph Doré a été saluée par une messe d’accueil le 24 septembre 2006 à l’église de Buhl par tous les fidèles. A présent, comme l’a dit Monseigneur Denis, notre archevêque de Lomé, à la dernière nomination, je continue le ministère sacerdotal en Alsace à Buhl et environ.