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LA TEMPÉRATURE HIVERNALE N’A PAS REFROIDI LA TRENTAINE DE BÉNÉVOLES VENUS AIDER L’ASSOCIATION "UN SOURIRE POUR LE TOGO"À CHARGER MÉTHODIQUEMENT LES 67M 3 D'UN CONTAINER AVEC DU MATÉRIEL DESTINÉ À UN DISPENSAIRE ET À DEUX ÉCOLES AU TOGO.

Le président Elio Piaia, à l’origine du projet humanitaire, a confié « qu’il vivait avec son association une aventure humaine exceptionnelle qui a permis de forger de solides liens d’amitié et de solidarité entre les habitants du Florival et d’ailleurs. » Christine Maranzana, Fernand Doll et Richard Gall, respectivement maires de Lautenbach, Buhl et Lautenbach-Zell ont tenu par leur présence à faire montre du soutien indéfectible qu’ils vouaient eux-mêmes et leurs communes à ce projet humanitaire généreux.

De nombreux représentants associatifs et élus n’ont pas hésité à relever les manches pour faire la chaîne et pousser la voiture sur les madriers. « Le matériel récolté a été entreposé dans un hall des ateliers municipaux de Buhl provisoirement libéré pour cela », a précisé Francis Munsch, adjoint au maire, en charge des services techniques. L’ouvrier communal Roger Meyer a tendu toute la journée une main appréciée aux bénévoles et a mis à leur disposition l’élévateur géant de la commune. Il s’agissait de ne laisser aucun espace vide dans le container de 67m 3 en chargeant méthodiquement le matériel récolté composé notamment de mobilier scolaire et médical, de matériel informatique, de vélos, de machines à coudre, de jouets et même d’une vénérable voiture Skoda rouge en bon état de marche qui voguera dans quelques jours vers une nouvelle vie au soleil. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ?

D’autres personnes ont renforcé les rangs du dispositif depuis quelques mois, à l’instar d’un groupe de six étudiants de l’École de Management de Strasbourg. « Nous avons profité de l’opportunité de ce projet qui nous a interpellés et nous nous y sommes engagés dans le cadre d’un dossier d’étude, a développé la Guebwilleroise Rebecca Geier. Après la création d’un site web spécifique et la réalisation d’affiches, nous organiserons début février un concert de Gospel à Mundolsheim dont les recettes seront intégralement versées au profit de l’association. »

Quinze jours au Togo pour mieux cerner les besoins

La sculpture symbolique réalisée par Elio Piaia "Le dernier repas du Christ" fera comme prévu partie du voyage. Elle sera destinée à l’église de Tsevie, alors que le matériel médical profitera au dispensaire de Notsé. Le container sera expédié vers Lomé au Togo via Strasbourg et le port d’Anvers en Belgique le 20 janvier prochain. Il devrait arriver à destination le 10 février. Du 21 février jusqu’au 6 mars, quatorze personnes accompagneront à leurs frais le père Damien Moglo afin de s’assurer sur place de la bonne distribution du matériel et cerner les besoins nouveaux. De tels élans de générosité sont forts et rassurants sur le plan humain. Ils permettent de constater qu’il ne faut jamais cesser de croire aux hommes de bonne volonté qui forment la vraie "pâte humaine" où peut germer un avenir plus fraternel.

( Source DNA par CG, )

GRÂCE À LA MOBILISATION DES HABITANTS DE LA VALLÉE, L’ASSOCIATION « UN SOURIRE POUR LE TOGO » S’APPRÊTE À EXPÉDIER UN CONTAINER AVEC PLUS DE 67M 3 DE MATÉRIELS NOTAMMENT DESTINÉS À UN DISPENSAIRE ET À DEUX ÉCOLES AU TOGO.

« Jamais nous n’aurions imaginé un tel élan de générosité de la part des gens aussi bien de la vallée que au-delà », expliquait hier Elio Piaia, le président de la jeune association « Un sourire pour le Togo » créée en août dernier et à l’origine de ce projet humanitaire.

Elio Piaia qui est le créateur de la sculpture « Le dernier repas du Christ » destinée à l’église de Tsevie et ses amis de l’association comme Christine Maranzana, Pierre-Paul Ottmann, Bernard Frick et le père Damien Moglo ont multiplié ces derniers mois les actions, les concerts et les manifestations, aidés notamment par les jeunes qui préparent la profession de foi, la confirmation ou la communion, pour récolter des fonds, et ont diffusé de nombreux appels à la générosité pour collecter du matériel destiné à un dispensaire à Notse, à deux écoles de Tsevie et à la population togolaise.

 

Pour deux écoles et un dispensaire 

« Nous avons pu collecter une dizaine de lits médicalisés, du matériel et du mobilier scolaire, du matériel informatique, des machines à coudre, des vêtements, une centaine de vélos et même une voiture. » La commune de Buhl a mis un local à la disposition de l’association et ce vendredi un container d’une douzaine de mètres de long est attendu en vue de son chargement et de son expédition vers Lomé au Togo via Strasbourg et le port d’Anvers en Belgique le 20 janvier prochain.  

Le container devrait arriver à destination vers le 10 février. Une quinzaine de personnes de l’association se rendront à leurs frais au Togo pour la réception du container et pour « un séjour d’observation afin de mieux cerner les besoins de la population là-bas, et de voir les priorités pour continuer notre action parce que nous avons beaucoup d’idées… », explique Elio Piaia. Les membres de l’association prévoient à leur retour d’organiser une soirée d’information pour tous ceux qui se sont mobilisés par leurs dons pour « montrer ce que nous avons fait là-bas et à quoi sert le matériel collecté. »

( Source DNA  par Jean-Alain Haan  )

D'excellents musiciens se sont produits bénévolement dimanche sur la scène de la salle polyvalente de Lautenbach. L'entrée était gratuite et le plateau servira à financer l'envoi d'un container d'équipements scolaires et hospitaliers à Tsévié, au Togo, au mois de décembre.

 

Brassage musical

 

Parmi les musiciens, Rolly et Seb du groupe des Croquesnotes ont su dès l'ouverture installer les exigences de présence et de qualité qui ont présidé à l'ensemble du concert. Le guitariste et chanteur Christophe a ensuite fait le choix d'inscrire sa prestation dans un répertoire original et audacieux nourri de thèmes funky tout en finissant sur une interprétation très sensible des Pink Floyd avec « Wish you were here ».

Le public, touché par l'humour des deux complices Dom et Rolly, a ensuite pu découvrir ou redécouvrir des compositeurs de chansons françaises à l'image de Maurice Fanon auteur de « l'écharpe » avec ici sa chanson « cahin-caha ». Trois membres du groupe « On a retrouvé les clefs », à savoir Dominique, Chris et Jean-Pierre ont pour finir donné libre cours à leurs talents de musiciens et de chanteurs dans le cadre de plusieurs interprétations très justes tirées des répertoires de Donovan, Bob Dylan et Eric Bibb ou encore des indémodables Simon and Garfunfel avec notamment « Sound of Silence ».

 

Lors du final tous les musiciens sont remontés ensemble sur scène accompagnés par Elio Piaia à la guitare, à l'harmonica et au chant.

 

Article Christian Gravey, Les DNA

Père Damien Moglo, Administrateur de la communauté de paroisses St Pirmin du Haut-Florival en Alsace, diocèse de Strasbourg.

 

Né le 01 12 1961 à Tsévié, je suis le 5ème d’une famille nombreuse de 9 enfants. De parents mariés catholiques et pratiquants, j’ai connu une enfance heureuse, malgré la mort prématurée de mon second jumeau, dix jours après notre naissance.

 

Tous petits déjà, nous passions notre temps à mimer la messe à la maison entre gamins et chacun aimait jouer le rôle du prêtre, du catéchiste ou de chef de chœur.

A l’âge de dix ans, j’ai eu la chance de quitter mes parents pour aller rester avec notre grand frère aîné Innocent qui venait d’être nommé instituteur dans une école catholique à Noépé, puis à Aképé : c’est là où j’ai eu la vocation d’aller au petit séminaire grâce au curé de la paroisse d’alors père Etienne Komlan de vénérée mémoire qui nous avait donné l’envie et l’occasion. Pour la petite histoire, il sera plus tard notre recteur au petit séminaire d’Agoenyivé, mon premier curé à Bè, Marie Reine de l’univers. J’avais fait partie de l’équipe de prêtres qui avaient aussi organisé ses obsèques toujours à Bè. Oui, lui et beaucoup d’autres aînés prêtres ont marqué notre vie de séminaristes et de prêtres aujourd’hui !

 

Après huit années de petit séminaire, je rentrais au grand séminaire pour huit ans : trois années de philosophie et quatre années de théologie et une année de stage diaconale. Je suis de la première promotion de grands séminaristes du Grand Séminaire Jean-Paul II de Lomé. Là aussi on peut raconter longuement : il n’y avait rien au début comme structures sinon quelques bungalows et un grand hangar servant de réfectoire, pas de sanitaires, ni de clôture, tout se faisait dans la nature tôt le matin ou tard la nuit, une chapelle, salle de classe, le repas venait de la ville. Bien sûr tout allait rentrer dans les normes petit à petit. De toute façon avec le père Gérard Nuiadzi comme recteur, nous n’avions pas le temps de nous plaindre ni de douter de nous, à la guerre comme à la guerre. Il y croyait, nous y croyions aussi. Au séminaire Jean-PaulII, j’ai exercé le rôle de réglementaire et de doyen et remporté une coupe comme gardien de but contre le petit séminaire St PieX d’Agoenyivé. Je n’oublirai pas la visite du Pape Jean-Paul II au Togo et au Grand séminaire où il avait dormi…Ordonné prêtre par Monseigneur Robert Dosseh le 22 décembres 1990, en l’église St Augustin d’Amoutive, j’ai exercé le ministère sacerdotal successivement comme vicaire, puis curé dans les villes et les campagnes (Bè, Togoville, Kizito, Agbélouvé) et aujourd’hui en Alsace, dans le diocèse de Strasbourg. J’ai beaucoup milité aussi dans les groupes de prière du Renouveau charismatique. J’ai aimé la spiritualité du renouveau charismatique. J’ai encouragé beaucoup de confrères prêtres qui ont adhéré à ce mouvement. Ma vie de prêtre a été en partie consacrée aux personnes en difficulté, aux blessés de la vie et surtout aux malades. Et cela dure bientôt vingt ans. Je ne crois pas avoir tout fait mais une seule hirondelle ne fait pas le printemps ou mieux un seul arbre ne fait pas la forêt. La vie est encore devant nous.

 

Si je remercie Dieu pour le don du sacerdoce, j’accepte les épreuves aussi, à savoir, la mort de mon père, Joseph (bijoutier de métier, longtemps présidant de la chorale Ste Cécile de Tsévié et vice président du comité paroissial), de mon jumeau et de mes deux frères Casimir et Séraphim. J’ai une petite pensée pour ma mère au pays, entourée par mes quatre frères et ma petite sœur, sans oublier toute la grande famille Moglo.

 

Après dix années de ministère, par la force des choses et surtout par la grâce de Dieu, je suis venu en France pour me refaire. Aujourd’hui, je suis titulaire d’une Maîtrise et d’un Master en théologie, autre fois appelé DEA. C’est dans ce cours normal des choses que j’ai été sollicité par le diocèse de Strasbourg, à occuper le poste d’Administrateur de la communauté de paroisses des sept villages. Ma nomination par Monseigneur Joseph Doré a été saluée par une messe d’accueil le 24 septembre 2006 à l’église de Buhl par tous les fidèles. A présent, comme l’a dit Monseigneur Denis, notre archevêque de Lomé, à la dernière nomination, je continue le ministère sacerdotal en Alsace à Buhl et environ.